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Les Égarés

Des figures effilées, des forêts de personnages altérés, des foules d'êtres égarés apparaissent puis disparaissent telles des silhouettes évanescentes... On en devine progressivement les contours en observant les contrastes d'ombres et de lumières, d'aplats et de reliefs, de brillances et de matités... Le spectateur est libre d'interpréter ce dialogue incessant, infini, entre présence et absence, ce jeu intime entre apparitions et disparitions. 

La présence fantomatique des personnages d’Amanda Bard donnent une dimension métaphysique à cette série de tableaux. D’où viennent-ils, où vont-ils, qui sont-ils ? Bien qu’en groupe, ils promènent leur solitude et apparaissent comme une traduction symbolique de l’être humain dans la modernité d’aujourd’hui. Un monde qui a oublié la fraternité… 

La palette colorielle d’Amanda Bard renforce aussi cette démarche, illustrant ainsi les différentes facettes de la solitude : elle passe du chatoyant, quand la solitude est revendiquée comme un besoin de sérénité où l’on se retrouve, à des œuvres plus sombres et contrastées, quand l’âme souffre du manque de partage et de connexion avec l’autre. Mais toutes dégagent une force car elles nous interrogent au plus profond de nous-mêmes. 

Enfin, tandis que les réseaux sociaux nous offrent la possibilité d'une "rencontre" en un clic... nous sommes paradoxalement noyés dans la multitude et l'anonymat. Les Égarés invitent à une réflexion sur le lien social et humain dans un monde où la solitude est de plus en plus douloureusement ressentie. 

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